Un éveil personnel
La réalisatrice et auteure juive-américaine Wendy Sachs a été profondément ébranlée par les sentiments anti-israéliens et antisémites qui ont émergé à la suite du massacre du 7 octobre. Ce qui n’était autrefois qu’un courant sous-jacent s’est transformé en une vague déferlante d’hostilité. Dans le silence qui a suivi ces événements déchirants, Sachs a ressenti un profond sentiment d’abandon, non seulement personnellement, mais aussi de la part des cercles qui défendent d’autres causes mondiales. “Nous avons été témoins d’un tsunami d’antisémitisme”, a-t-elle observé, annonçant une époque qui semblait effroyablement familière.
La naissance de ‘8 octobre’
Consciente de l’urgence de remodeler le récit, Sachs s’est lancée dans la création d’un documentaire, “8 Octobre”, visant à reprendre la réalité des récits qui dépeignaient le Hamas comme des héros. Le film doit être présenté en avant-première au Festival du film de Jérusalem, et pour Sachs, ce n’est pas seulement un documentaire ; c’est un hommage à l’éveil des consciences. En illustrant les parallèles entre l’antisémitisme qui prolifère dans les campus internationaux et celui qui sévit aux États-Unis, Sachs espère unir les publics du monde entier sous une reconnaissance partagée de ce problème omniprésent.
Le silence assourdissant de Hollywood
Un moment poignant dans “8 Octobre” est le silence frappant des élites juives d’Hollywood, un silence que Sachs considère comme éprouvant. L’inclusion de l’acteur Michael Rapaport souligne l’inertie de Hollywood, soulevant des sourcils sur l’absence de soutien vocal des personnes dont le succès est redevable aux récits juifs. “Hollywood n’a pas de colonne vertébrale”, a observé Sachs, reflétant l’absence frappante de courage des piliers de l’industrie. Elle a été franche à propos de la danse complexe entre l’honnêteté et les risques de carrière que beaucoup préfèrent éviter.
Un impact au-delà des frontières
Le parcours de Sachs a vu “8 Octobre” résonner largement, les publics du monde entier réagissant à la représentation franche de l’éveil de la communauté juive américaine dans le film. Avec des projections dans des villes comme Amsterdam, Sydney et Mexico, Sachs a réussi à créer des ponts culturels avec un message qui transcende les frontières, en favorisant la compréhension et même en suscitant des réactions émotionnelles chez les spectateurs, comme indiqué dans www.israelhayom.com.
Naviguer dans la critique
Sans surprise, l’accueil du film n’a pas été universellement positif. Confrontée à des attaques en ligne et à des accusations de partialité, Sachs reste résolue. “L’accusation d’être un récit pro-israélien est souvent commodément unilatérale”, déclare-t-elle, soulignant les doubles standards pervasifs dans les critiques médiatiques des récits centrés sur Israël. Pourtant, pour Sachs, ces critiques appuient la nécessité même du film.
Regarder avec espoir
Malgré les scénarios sombres décrits, Sachs termine sur une note optimiste. L’adversité après le 7 octobre a catalysé l’unité au sein de la communauté juive américaine. Être témoin du courage émergent parmi les jeunes générations apporte à Sachs de l’espoir, combattant le désespoir avec un optimisme résilient. Pour Sachs, bien que la pensée de quitter les États-Unis ait subsisté, le réconfort dérivé du sanctuaire indéfectible d’Israël offre un refuge.
“8 Octobre”, une voix profonde contre la montée de l’antisémitisme, ouvrira des dialogues à la Cinémathèque de Jérusalem, offrant une plateforme libre pour un discours mondial sur ce sujet pressant.