Les adolescents australiens face à un arrêt des réseaux sociaux : le grand mouvement de Meta

Une nouvelle ère pour les jeunes utilisateurs de réseaux sociaux

Une vague de changement s’annonce pour les jeunes utilisateurs de réseaux sociaux en Australie. Meta, la société mère de Facebook et Instagram, informe les utilisateurs de moins de 16 ans que leurs comptes seront désactivés d’ici le 10 décembre. Cette initiative s’aligne avec l’imminente interdiction des réseaux sociaux par le gouvernement australien. Les adolescents concernés recevront des notifications par e-mail, SMS et messages in-app, leur offrant un délai de 14 jours avant la fermeture de leurs comptes. Selon The Guardian, cela fait partie de la conformité de Meta avec les nouvelles réglementations australiennes.

La portée de l’interdiction

Ce mandat gouvernemental cible les utilisateurs des plateformes appartenant à Meta, dont Facebook, Instagram et Threads. Fait intéressant, Messenger sera épargné par cette interdiction, ce qui pousse Meta à concevoir un moyen de maintenir l’accès à Messenger indépendamment des comptes Facebook. Alors que les comptes Instagram et Facebook seront désactivés à partir du 4 décembre, tous les utilisateurs concernés verront finalement leur accès révoqué d’ici le 10 décembre.

Ce que cela signifie pour les adolescents

Les adolescents confrontés à la désactivation de leurs comptes ont la possibilité de télécharger leurs publications, messages et Reels pour préserver leurs souvenirs numériques. Une fois qu’ils atteignent l’âge de 16 ans, ils peuvent récupérer l’accès à leurs comptes. Alternativement, ils ont l’option de supprimer définitivement leurs comptes. “Quand vous aurez 16 ans, et pourrez de nouveau accéder à nos applications, tout votre contenu sera disponible exactement tel que vous l’avez laissé”, rassure Mia Garlick, directrice régionale des politiques de Meta.

Dans un effort pour se conformer précisément aux critères d’âge, Meta utilise la technologie d’assurance faciale de l’âge de Yoti pour les cas litigieux. Si un adolescent souhaite modifier sa classification d’âge, une vérification par un selfie vidéo ou la présentation d’une pièce d’identité officielle est requise. Bien que des erreurs dans l’estimation de l’âge soient attendues, Meta souligne que cette approche minimise les intrusions dans la vie privée.

Le cadre plus large de la conformité

Meta n’est pas le seul géant technologique confronté à cette échéance. TikTok, Snapchat et autres plateformes doivent respecter des contraintes similaires. La position de YouTube reste controversée alors qu’il envisage une éventuelle action en justice. Pendant ce temps, la plateforme X de Musk critique ouvertement l’interdiction mais n’a pas clarifié sa stratégie de conformité.

Les défis libertaires australiens

Le politicien libertaire de Nouvelle-Galles du Sud John Ruddick s’oppose à la législation, soutenant qu’elle enfreint la liberté de communication politique. Son intention de demander une audience à la haute cour marque le premier défi juridique à cette loi de grande envergure.

À l’approche de la date butoir de décembre, la stratégie de conformité de Meta établit un précédent, alors que d’autres entreprises technologiques se débattent avec des mesures similaires. Ce scénario en développement souligne le délicat équilibre entre régulation gouvernementale et liberté numérique à l’ère des réseaux sociaux.