Dans un monde dominé par les GAFAM, le Premier ministre Pedro Sánchez émerge en héros inattendu de l’Espagne, défiant le pouvoir sans entrave des géants de la technologie. Avec des rêves ambitieux et des mots audacieux, Sánchez se pose en défenseur des droits de l’homme et de la vie privée. Mais peut-il rivaliser avec ces forces colossales ? C’est une bataille non seulement contre les géants eux-mêmes, mais aussi contre les structures fédérales qu’ils exploitent.

De quoi sont capables les géants ?

Les noms parlent d’eux-mêmes : Google, Apple, Facebook (Meta), Amazon et Microsoft. En Amérique, ils sont exaltés, considérés même comme faisant partie des “sept magnifiques”. Leur influence économique est incontestable. Mais Sánchez voit au-delà de la manipulation de la richesse. Il y perçoit une menace liée aux atteintes à la vie privée et à la technologie non régulée. « Internet est un État en déliquescence », déclare-t-il, appelant à l’action et à la responsabilité.

Le plan de bataille

Le carnet de jeu de Sánchez ne fait pas dans le demi-mesure. Il cible d’abord Meta, prévoyant une enquête suite aux violations de la vie privée. Lutter contre le discours de haine et protéger les mineurs complètent son agenda législatif. Avec une position résolue, il déclare : « Nous avons tous un rôle à jouer ici », pointant du doigt les entreprises technologiques, avertissant : « Ce n’est pas une question de business ; c’est une violation des droits de l’homme. »

Des muscles européens à flexer

L’Espagne peut-elle, seule, tirer sur les ficelles de ces entreprises ? Selon des experts comme Joan Calzada, un pouvoir substantiel réside au sein des institutions européennes. L’Europe doit renforcer son emprise par une régulation collective telle que le récent AI Act. Cependant, Pedro Sánchez a un atout dans sa manche—Teresa Ribera, ferme sur la Commission de la concurrence, s’engageant à tenir ces entreprises technologiques responsables.

Les voix du peuple

Pour gagner, Sánchez doit ouvrir la voie aux voix inaudibles. Calzada prône une meilleure approche pour permettre aux citoyens de déposer des plaintes. « Faciliter l’interaction est un pas en avant », suggère Calzada. Chaque réclamation devenant une marche, la puissance collective du peuple a le potentiel de transformer les industries.

Horizons d’espoir et d’investissement

Mais ce n’est pas que confrontation. Sánchez tend une branche d’olivier—la promesse d’une croissance mutuelle par la digitalisation. L’Espagne cherche des investissements, nécessitant la coopération avec ceux qu’elle critique. « Les Big Tech ne font pas que résister; elles peuvent aussi aider à construire la nouvelle économie numérique avec nous », suggère Sánchez.

Dans cette lutte en cours pour équilibrer l’innovation contre l’emprise des géants du numérique, le peuple, le gouvernement et l’avenir numérique d’une nation sont en jeu. Selon Diari ARA, c’est une bataille qui pourrait transformer l’Espagne—et peut-être l’Europe—pour les années à venir.